Et si nous re-pratiquions l’auto-stop ?
Symbole de liberté pour les uns, facteur d’insécurité et d’immoralité pour les autres, la pratique de l’auto-stop a émergé en France à la fin des années 1930.
C’est à ce moment-là qu’est né le geste du bras tendu et du pouce levé qui signifie que l’on veut arrêter un véhicule et se faire transporter gratuitement. En 1937, il est dit dans l’un des principaux quotidiens de l’époque « l’auto-stop est l’auto rêvée de ceux qui n’en ont pas ». [1]
Cette pratique s’est développée tout d’abord pour des raisons économiques. A cette époque, acheter une voiture était un luxe, on comptait 1 voiture pour 20 personnes. Par ailleurs, les transports collectifs étaient chers et mal répartis sur le territoire.
Nous sommes aujourd’hui passés à plus de 10 voitures pour 20 personnes [2] et, dans un contexte où il conviendrait de limiter le nombre de voitures sur les routes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’autosolisme (le fait de conduire seul dans sa voiture) est encore très largement pratiqué alors que d’autres solutions pour se déplacer existent : êtes-vous prêt·e à vous laisser embarquer ?
Avec l’essor du covoiturage ces dernières années, un nouveau modèle d’auto-stop a émergé : l’auto-stop organisé
L’auto-stop organisé réunit les 2 principales composantes des transports publics et du covoiturage :
- Premièrement, l’identification d’un lieu dédié : comme pour un arrêt de bus, un arrêt de stop permet d’être visible et de se positionner à un endroit sécurisé pour permettre à l’automobiliste de s’arrêter facilement.
- Deuxièmement, il existe aujourd’hui des applications mobiles qui mettent en relation des conducteurs et des stoppeurs. Contrairement au covoiturage, il n’y a donc pas besoin de réserver votre trajet : une fois inscrit, vous intégrez une communauté et un réseau identifié.
L’utilisation des applications n’est pas obligatoire pour celles et ceux qui ne sont pas à l’aise avec le numérique. Les applications ont plutôt pour intérêt de créer une communauté et de rassurer conducteurs et stoppeurs qui craignent de rouler avec une personne inconnue.
Habitants du Pays Haut Languedoc et Vignobles, connaissez-vous Rézo Pouce ?
Rezo Pouce, c’est une application qui permet de faire de l’auto-stop de façon organisée et plus sécurisée. C’est un peu comme le covoiturage, sauf qu’il n’y a pas besoin de réserver.
Dans l’Hérault, on compte aujourd’hui plus de 600 arrêts positionnés dans des endroits sécurisés.
10 minutes : c’est le temps d’attente des auto-stoppeurs Rezo Pouce dans 9 cas sur 10.
- Dans cet article, vous pourrez consulter une vidéo qui présente le dispositif dans le département.
- La communauté de commune Sud Hérault a également fait une vidéo pour montrer comment ça marche.
- Retrouvez toutes les bonnes pratiques sur le site Rézo Pouce !
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